Réseau Québécois Groupes Écologistes

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Entre 1960 et 1970, une vague importante de contestation de l’ordre social ébranla le Québec, dont la tendance « verte », qui fut à l’avant-garde de bien des luttes. Les « verts » se firent connaître à partir de 1972 avec les campagnes contre le développement hydroélectrique. Pierre Dansereau fit paraître un ouvrage d’envergure internationale, Inscape and Landscape en 1973; Michel Jurdant dérangea avec ses Insolences d’un Écologiste en 1976; plusieurs manifestes écologistes québécois furent écrits entre 1975-1893. L’environnement était à l’agenda. Devant la volonté des groupes de se concerter, ou du moins de se tenir informés, le Réseau Québécois des Groupes Écologistes (RQGE) fut créé en 1983. À l’échelle canadienne, le RQGE participa à la fondation du Réseau Canadien en Environnement (RCE).


Les groupes membres du RQGE, d’une pluralité de visions de l’écologie ou de l’environnementalisme, n’étaient toutefois pas unanimes quant à leur outil : il ne fut enregistré comme ONBL qu’en 1988. Très tôt, une division se manifesta entre les tenant-e-s de la concertation gouvernementale et industrielle et ceux et celles qui voulaient maintenir l’écologie et l’environnementalisme dans ses pratiques traditionnelles : l’agitation, l’éducation populaire et l’organisation citoyenne. Le RQGE vécut comme réseau d’information jusqu’à ce que deux déflagrations majeures fassent, au tournant des années 1990, exploser le consensus écologique.


Premièrement, la création d’une structure nationale de concertation, le RNCREQ, qui, avec les fonds gouvernementaux, opta pour une gestion institutionnalisée de l’environnement. La seconde fut, à Montréal, l’ÉcoSommet de 1996, une grande foire du développement durable; avec le sommet de Rio, en 1992, les idées vertes avaient créées un consensus international. Le développement durable devenait une nouvelle clé politique. Ainsi, et avec le concours des structures de concertation comme les CRE, le « vert » devient une affaire profitable.


De profonds changements surviennent avec cette refonte des idées « vertes »: le nombre de groupes citoyens en environnement au Québec chute de plus de 500 en 1994 à moins de 200 en l’an 2000; les écologistes s’entre-déchirent pour les subventions, les instances gouvernementales en environnement se multiplient. Tout au long des années 1990, le mouvement social s’estompe et fait place aux professionnel-le-s de l’environnement. Encouragés par la montée du discours du développement durable ils-elles prennent une place prépondérante dans l’espace public.


Le RQGE redouble d’ardeur malgré ses moyens financiers déclinant, et se recentre dès 1996 sur une position critique. Le Réseau devient une fédération, véhiculant la critique des groupes dans les médias, publiant communiqués, bulletins, mémoires, etc., et prenant une place active dans l’organisation et l’émergence de coalitions, comme le Mouvement Vert Mauricie ou encore la Coalition Eau Secours!.


Le RQGE acquière une stature internationale en 2001, quand, durant le Sommet des peuples des Amériques, il organisa le Sommet Environnemental. En ce printemps 2001, le RQGE s’inscrivit dans la mouvance sociale de l’altermondialisme. Ce ne fut pas pour plaire à tous les groupes. Survint une autre rupture, en 2003 avec les professionnel-le-s de l’environnement, qui ont des conséquences néfastes sur le financement des membres du RQGE (qui sont des groupes d’action communautaire autonome). Les liens demeurent toutefois forts et le dialogue présent entre les écologistes.


Avec le resserrement du Réseau, une refonte s’opéra. Depuis 2007, le RQGE offre de nouveaux outils de réseautage et une plate-forme améliorée dans l’actualité. Le RQGE compte maintenant autour de 70 groupes membres sur les 200 actifs au Québec. Proche des enjeux de justice sociale, le RQGE, plus que jamais, est prêt à poursuivre le combat pour un Québec où le droit à un environnement sain soit reconnu.

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